Peut-on reprendre le sport sans risque après PTG ? - 28/10/15
Résumé |
L’objectif primaire de cette étude était de déterminer si les patients sportifs avant la gonarthrose le restaient après la pose d’une PTG. L’objectif secondaire était d’évaluer la survie de la PTG et les risques de complications liées à l’activité sportive.
Patients et méthodes |
Cette étude prospective compare un groupe sportif avec un groupe non sportif, tous deux opérés et évalués selon les mêmes méthodes. Les paramètres d’étude étaient les scores IKS clinique et radiologique et le score d’activité UCLA sur 10 points. L’implant était une prothèse à plateau mobile rotatoire. La série globale comportait 494 patients (584 genoux), âge moyen 70ans, 66 % féminin, IMC 29,5 gonarthrose primitive 91,8 %, recul moyen 10ans (5 à 14ans), perdus de vue 21 patients (4,2 %), décédés 69 (14 %),+382 patients (77 %) pratiquaient une activité de niveau UCLA≥7 avant d’être limités par la gonarthrose.
Résultats |
Trois cent cinquante-cinq patients (93 %) ont repris une activité sportive au même niveau (≥7/10) après leur PTG. Seuls 27 patients (5 %) sportifs avant la maladie n’ont pas repris le sport après la PTG (23 en raison de leur état de santé, 4 pour une raison liée à l’intervention). Les patients sportifs étaient plus souvent de sexe masculin (55 % versus 34 % – p=0,01) et plus jeunes (55ans versus 70ans – p=0,01 %). Le score UCLA pour l’ensemble des patients était de 3,8/10 lors de l’intervention et 7,3/10 un an après la PTG. Les 355 patients ayant repris leur activité sportive avaient un score UCLA moyen de 8,1/10 et une durée moyenne d’activité de 5,7ans. Cent seize patients ont retrouvé un score UCLA de 7/10, 106 patients 8/10 (golf, vélo), 103 patients 9/10 (tennis, ski alpin, concours hippique) et 30 patients 10/10 (ski compétition, karaté, parachutisme sportif).
Complications |
Dans le groupe sportif on dénombre une fracture du fémur, une fracture de rotule (non liées à l’activité sportive) et un resurfaçage rotulien secondaire. Aucune révision. Dans le groupe non sportif avant la PTG, on dénombre 3 révisions, et 19 réinterventions (sepsis, resurfaçages secondaires, arthrolyses). La survie (Kaplan-Meyer) avec la révision aseptique comme critère final était de 100 % à 14ans dans le groupe sportif et de 98 % dans le groupe non sportif, (log-rank test – p=0,05).
Conclusion |
Cette étude montre qu’il est possible, pour des patients sportifs de reprendre une activité de même niveau après la pose d’une PTG, y compris avec des sports de pivot et en compétition sans compromettre la durée de l’implant.
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Vol 101 - N° 7S
P. S141 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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